Les chiffres de la croissance, en France, pour l’année 2007 ont été publiés.
Selon l’INSEE (Institut National des Statistiques et des Etudes Economiques), l’économie française a bénéficié d’une croissance de 1,9% l’an dernier.
En 2005, la croissance française avait été de 1,7%. En 2006, elle s’était élevée à 2,2%.
Les prévisions du gouvernement, pour l’année 2007, s’étaient portées sur un taux de 2%, voire 2,25%, mais la réalité économique de l’hexagone est autre.
Les éléments d’information suivants concernent la santé économique de la France et expliquent, en partie, le taux de croissance obtenu par l’INSEE, pour l’année 2007 :
- La consommation des ménages a fortement ralenti au 4ème trimestre, au cours duquel elle ne représente que 0,5 point de croissance.
- Autre facteur, les entreprises ont réduit leurs stocks.
Face à la montée des prix des matières premières et à la baisse de la consommation, les entreprises ont préféré utiliser les stocks déjà présents.
Ces deux premiers éléments sont inquiétants. S’ils se maintiennent en l’état, l’année 2008 devrait connaître un taux de croissance encore plus faible que celui de 2007.
- Les dépenses d’investissement des particuliers (surtout en immobilier) ont, quant à elles, progressé de 1,1% au dernier trimestre 2007, contre 0,6% au 3ème trimestre, ce qui représente, sur l’année, une croissance de 1,6%.
- Les dépenses d’investissement des entreprises tirent, elles aussi, la croissance nationale vers le haut, en affichant un taux de 1% au 4ème trimestre, soit 4,9% sur l’année 2007.
- Exportations et importations ont diminué au 4ème trimestre, mais les exportations sont restées supérieures aux importations.
Malgré ce solde extérieur positif au dernier trimestre, le commerce extérieur a freiné la croissance de 0,3 points, principalement en raison du déficit de 39 milliards d’euros qu’il affichait déjà.
Les analystes se montrent plutôt pessimistes pour la croissance 2008, car si les ménages continuent à freiner leur consommation, les entreprises à réduire leurs stocks et le commerce international à se dégrader, il serait impossible d’atteindre un taux de croissance de 2% comme l’espère le gouvernement.