Rappel :
-Le microcrédit est né dans les années 1970, en réponse à l’inadéquation existante entre les besoins des populations des pays en voie de développement et les offres des organismes bancaires.
-Destiné aux habitants les plus pauvres, insolvables, il concerne une somme modeste, remboursable par petites traites, hebdomadaires ou mensuelles.
-Le microcrédit, principalement destiné à permettre la réalisation d’un projet économique, est un service financier fournit par une multitude d’organismes à travers le monde. Sur 10 000 Institutions de Micro-Finance (IMF), plus
de 7000 sont de très petites structures qui fonctionnent à l’échelle d’un village ou d’un quartier.
-En France, le microcrédit a été importé par la présidente de l’Association pour le Droit à l’Initiative Economique (Adie), Maria Nowak.
Le Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale (PLFSS), adopté le 27 octobre dernier par les députés français, va avoir un impact sur ce mode de financement.
En effet, l’article 13 du PLFSS engage le gouvernement sur un allégement des cotisations sociales des personnes exerçant des activités modestes, du fait de leur affiliation au régime général.
Le PLFSS prévoit également l’encadrement administratif de ces travailleurs et des associations qui prennent en charge les formalités inhérentes à la création d’entreprise.
L’Adie se réjouit de ces décisions car elles vont permettre aux petites entreprises d’obtenir un statut de travail indépendant, en ayant recours au microcrédit.
L’Adie a publié, dans La Tribune du 26 octobre dernier, quelques chiffres concernant son activité :
-1989, c’est l’année de création de l’association.
-50 000, c’est le nombre de microcrédits accordés pour la création de plus de 43 000 entreprises.
-56%, c’est la part des personnes financées qui sont bénéficiaires de minima sociaux.
-33%, c’est la part de celles qui sont en situations de recherche d’emploi (indemnisée ou non).
-65%, c’est le taux de pérennité des entreprises crées grâce au microcrédit, 2 ans après leur lancement.
Le microcrédit n’est pas uniquement un outil financier. C’est aussi un outil social que l’Etat français semble bien décidé à développer.
Encourager les initiatives personnelles de création d’entreprise, même si il s’agit, comme ici, de créer des micro-entreprises, c’est agir pour le recul de la pauvreté des porteurs de projet, et c’est aussi, pour l’Etat, un petit pas de plus vers la croissance...
Pour toute information, vous pouvez contacter l’Adie : www.adie.org.