Afin de mettre en place une zone unique de paiement dans la zone euro d’ici 2010, les banques se sont organisées et ont modernisé leurs méthodes.
La première étape de ce dispositif a été franchie le 28 janvier 2008, avec le lancement des nouveaux virements européens.
Ceux-ci ne se limitent pas aux 27 pays de l’Europe mais sont également disponibles en Suisse, au Liechtenstein, en Norvège et en Islande.
Désormais, il est possible d’effectuer un virement européen au départ et/ou à destination de ces pays en fournissant uniquement les coordonnées bancaires IBAN (International Bank Account number) et BIC (bank Identifier code) qui figurent sur les relevés bancaires.
La grande majorité des établissements bancaires sont d’ores et déjà équipés pour effectuer des virements européens et ceux qui ne le sont pas encore ont jusqu’à la fin de l’année 2008 pour se mettre aux normes.
L’opération de virement européen peut se faire par téléphone, mail ou fax et l’informatisation de l’opération limite les risques d’erreur.
Les établissements bancaires sont tenus de virer les fonds demandés dans un délai maximum de 3 jours et les frais du nouveau virement européen sont compris entre 3 et 6 euros, selon la banque.
Auparavant, un tel virement était facturé aux environs de 5 euros et il fallait, au minimum, 10 jours pour que les fonds parviennent à leur destinataire.
De plus, la mise en place du virement européen était fastidieuse.
Il était alors préférable de se rendre physiquement au guichet de son établissement bancaire pour effectuer l’opération.
Il était possible de passer un ordre de virement européen sans se déplacer mais il fallait alors transmettre un fax à sa banque, sur lequel devait figurer les coordonnées postales du bénéficiaire, de sa banque, son numéro de compte, le code de son établissement bancaire, et les coordonnées téléphonique du demandeur. Ce dernier était alors joint, par téléphone, afin de vérifier son identité...
Les étapes suivantes du projet « SEPA », pour un espace unique de paiement en Europe, permettront :
- la création d’un mécanisme de prélèvement européen (au plus tard au 1er novembre 2009)
- la généralisation de l’utilisation des puces et codes secrets des cartes bancaires (de nombreux pays utilisent encore uniquement la signature) par la mise en place de cartes bancaires européennes et la disparition des cartes de paiement nationales. (L’objectif est fixé à fin 2010.)
L’objectif de ces nouvelles procédures est de permettre à chacun d’effectuer tout type de paiement, quel que soit le pays d’Europe dans lequel il se trouve et quel que soit le pays dans lequel est domicilié son compte bancaire.
Si la majorité des particuliers ne devraient pas voir les effets de ce dispositif, c’est en revanche un progrès non négligeable pour ceux qui ont régulièrement recours au virement européen : les entreprises qui font du commerce international et les banques.