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Les chiffres de l’inflation de l’année dernière publiés par l’INSEE
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Le 28 janvier, l’Institut National des Statistiques et des Etudes Economiques (INSEE) a publié ses chiffres concernant l’inflation en 2007.
L’inflation est l’évolution, à la hausse, des prix à la consommation, calculée sur une période donnée (ici, sur une année civile).
Alors qu’elle avait été de 1,8% en 2005, de 1,6 % en 2006 et que le gouvernement l’estimait à 1,3% pour 2007, l’INSEE annonce un taux d’inflation de 1,5% pour 2007.
On peut être surpris par ce faible taux.
Compte tenu de la hausse des prix subie en 2007, on aurait pu l’imaginer plus élevé.
C’est le taux d’inflation annuelle le plus bas depuis 1999, alors que les prix n’ont jamais été aussi élevés depuis mai 2004.
En fait, l’envolée des prix s’est surtout produite en fin d’année 2007.
Les prix raisonnables des six premiers mois de l’année tirent donc le taux d’inflation vers le bas.
En revanche, si l’on prend en compte le « glissement annuel » (progression sur un mois par rapport au même mois de l’année précédente) la perte de pouvoir d’achat des Français est flagrante.
Les prix qui augmentent le plus, depuis plus de six mois, sont ceux des produits que les français consomment au quotidien : énergies, matières premières agricoles (ce qui se répercute sur toute l’alimentation), loyers...
A eux seuls, les loyers d’habitation ont augmenté de 3,2% sur 2007.
Pour bien distinguer taux d’inflation et « glissement moyen », on peut citer l’exemple de l’alimentation :
Les prix de l’alimentation n’ont augmenté que de 1,4 % en 2007 alors que la hausse, sur douze mois, représente 3,1% pour le mois de décembre.
Fin décembre, la moyenne des différents chiffres mensuels, en terme de « glissement annuel », atteint 2 ,6% alors que l’inflation n’est que de 1,5%.
Pour avoir une bonne représentation de la hausse des prix sur l’année 2007, il est donc important de ne pas se fier uniquement au taux d’inflation. Il faut aussi tenir compte du « glissement annuel ».
Les consommateurs français ont perdu du pouvoir d’achat en 2007, mais pas autant que les espagnols et les allemands qui subissent une forte inflation.
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