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Appauvrissement de la classe moyenne française

Le Centre de Recherche pour l’Etude et l’Observation des Conditions de vie (CREDOC) a rendu public, le lundi 10 décembre 2007, lors d’un colloque du Centre d’Analyse Stratégique, au Sénat, certains résultats de son enquête intitulée « Classe moyenne et politiques publiques ».

Cette enquête a été menée, depuis 1979, auprès d’un panel de 2.000 personnes (renouvelé chaque année), selon la méthode des quotas.

Le panel a été divisé en trois « classes sociales », selon la répartition des revenus des ménages atour du revenu français moyen.
Les ménages ayant les plus faibles revenus constituent 20% de la population, tout comme ceux qui ont les revenus les plus importants.
La classe moyenne, qui se trouve entre ces deux situations, correspond à 60% de la population française.

Les éléments divulgués lors du colloque concernent les chapitres de l’étude consacrés au chômage, au pouvoir d’achat et au logement.

Les dépenses de logement représentent la plus importante part du budget des ménages (20 à 25%), quelque soit la classe sociale concernées et de nouveaux postes de dépenses (téléphonie mobile, ordinateur, internet...) sont progressivement venus s’y greffer.

Les résultats de l’étude du CREDOC mettent en évidence la légitimité du mouvement de protestation qui s’amplifie parmi les citoyens français.

Le niveau de vie de la classe moyenne tend à rejoindre celui des plus défavorisés, alors que les ménages les plus aisés se démarquent de plus en plus.

La paupérisation (c.à.d. l’appauvrissement progressif et continu) de la classe moyenne, au cours des 25 dernières années, est en effet très marquée.

Voici les principaux éléments qui permettent de tirer cette conclusion :

Sont propriétaires de leur logement :

  •  33% des ménages les plus modestes (ils étaient 51% en 1990)
  •  46% des ménages de la classe moyenne (54% en 1990)
  •  70% des ménages les plus aisés (65% en 1990)


Possèdent des valeurs mobilières :

  •  9% des plus modestes
  •  12% de la classe moyenne
  •  36% des plus aisés


S’imposent des restrictions pour leurs achats de tous les jours :

  •  76% des plus modestes
  •  69% de la classe moyenne
  •  37% des plus aisés


Sont confrontés à une situation de chômage :

  •  34% des plus modestes
  •  12% de la classe moyenne
  •  6% des plus aisés


Ont peur d’être confrontés au chômage :

  •  13% des plus modestes
  •  15% de la classe moyenne
  •  11% des plus aisés


Redoutent une dégradation de leur santé :

  •  21% des plus modestes
  •  16% de la classe moyenne
  •  7% des plus aisés


30% des ménages les plus modestes et 23% des classes moyennes se plaignent d’avoir vu une dégradation de leur niveau de vie sur les dix dernières années.

D’une voix commune, tous s’inquiètent du fait que leurs enfants puissent avoir un niveau de vie inférieur au leur (70% des ménages les plus modestes, 76% des ménages de la classe moyenne et 71% des ménages les plus aisés).

Si tous fréquentent les bibliothèques et les cinémas de façon équitable, il n’en est pas de même pour les arts réputés moins accessibles au grand public.
L’équipement informatique des foyers marque également une inégalité.

Possèdent un ordinateur :

  •  40% des plus modestes
  •  48% de la classe moyenne
  •  85% des plus aisés


Fréquentent les théâtres :

  •  11% des plus modestes
  •  13% de la classe moyenne
  •  31% des plus aisés


Fréquentent les musées :

  •  25% des plus modestes
  •  30% de la classe moyenne
  •  54% des plus aisés


L’accès à la culture n’est donc pas, lui non-plus, égalitaire...

De même, les ménages constituant la classe moyenne française sont moins (voire pas du tout) avantagés par la distribution des prestations sociales et familiales et les avantages fiscaux appliqués lorsqu’il y a au moins deux enfants au sein du foyer.

Leurs revenus sont à la fois trop importants pour bénéficier des aides sociales et familiales accordées aux foyers les plus modestes, et trop faibles pour profiter d’abattements fiscaux.
Grâce aux transferts, les ménages les plus modestes et les plus aisés bénéficient d’un surcroît de revenu d’environ 20%.

Ces informations ne constituent pas la totalité du rapport du CREDOC et l’on ignore si des propositions seront faites, par la suite, pour remédier à la situation.

A suivre donc...


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