Suite aux sollicitations du collectif « Obésité : protégeons nos enfants », Roselyne Bachelot, ministre de la santé, a présenté un plan d’action le lundi 4 février.
En France, on recense en moyenne 3,5% des enfants de 3 à 17 ans qui souffrent d’obésité et 14,3% de surpoids.
Le collectif ayant incité la ministre à s’intéresser au dossier est constitué de six associations :
- UFC-Que choisir
- Association Française des Diabétiques
- Association Nationale des Directeurs de la Restauration Municipale
- Comité de Coordination des Collectivités
- Association de parents d’élèves FCPE
- Association de parents d’élèves PEEP
Tous s’inquiètent pour l’avenir des enfants en raison des problèmes de santé qu’une alimentation déséquilibrée et un problème de surpoids peuvent provoquer.
En décembre 2007, ils avaient remis sept propositions au gouvernement, afin qu’une loi voit le jour rapidement pour lutter contre l’obésité infantile.
Roselyne Bachelot a tiré un bilan plutôt positif du Plan National Nutrition Santé (PNNS), lancé en 2001 et qui est à l’origine des messages d’accompagnement que l’on peut voir sur les espaces publicitaires alimentaires depuis mars 2007.
Elle a pourtant reconnu que ce plan ne suffisait pas et s’est donc engagée sur 4 points :
1. Une réunion se tiendra d’ici à la fin du mois de février, entre les pouvoirs publics, les industriels, les représentants du commerce et de la distribution, afin de retirer les confiseries et sucreries placées au niveau des caisses des magasins.
Ce retrait devra être effectif en juin 2008.
2. Une autre réunion de concertation se tiendra début mars 2008, avec les annonceurs et les entreprises agroalimentaires.
Les pouvoirs publics feront alors appel à l’autodiscipline de leurs interlocuteurs.
L’objectif sera de mettre fin à la diffusion de messages publicitaires concernant des produits gras/sucrés/salés durant les tranches horaires destinées aux enfants, d’ici avril.
Si la « bonne volonté » ne suffit pas, une interdiction législative sera instaurée en juin 2008.
3. Les restaurants scolaires seront désormais tenus de respecter les recommandations nutritionnelles.
4. Un Observatoire de la Qualité Alimentaire (OQALI) devrait prochainement voir le jour afin de suivre l’évolution de la qualité de l’offre alimentaire sur le plan nutritionnel et socio-économique.