Il y a quelques mois, Roselyne Bachelot, ministre de la santé, avait fait connaître une nouvelle liste de médicaments déremboursés.
S’en est alors suivie une flambée des prix des médicaments concernés.
N’étant plus remboursés, ils allaient être moins prescrits par les médecins.
Pour palier à cette perte de chiffre d’affaire, les laboratoires ont tout simplement augmenté leurs tarifs.
Mais la ministre ne se décourage pas et poursuit ses réformes du système de santé, en présentant son projet consistant à mettre certains médicaments en vente libre dans les pharmacies.
Les médicaments concernés seraient ceux qui ne sont pas remboursés et que le patient peut obtenir sans ordonnance.
Ils seraient alors au même rang que les produits de parapharmacie.
En les faisant sortir de derrière les comptoirs des pharmaciens, elle pense, d’une part, assurer une meilleure visibilité pour les patients qui pourront eux-mêmes comparer les boîtes de médicaments et, d’autre part, provoquer une baisse des prix de ces médicaments.
En effet, si les patients ont accès aux contenants, ils pourront comparer non seulement les prix, mais aussi les compositions, les effets indésirables...
Les laboratoires devraient alors se montrer plus compétitifs en agissant, en premier lieu sur leur tarifs et ensuite sur la qualité de leur produits.
Certains voient là une incitation à la consommation, dans un pays comme le nôtre qui est déjà le premier consommateur de médicaments au monde.
Pour les déctracteurs, mettre certains médicaments à porter de mains dans les pharmacies aura le même effet sur les gros consommateurs que celui opéré par les friandises disposées aux caisses des grandes surfaces sur les enfants.
Pour voir les étals se multiplier dans les pharmacies, il faudra attendre, au minimum, jusqu’au mois d’avril 2008.
Pour mesurer l’effet de ce « réaménagement », il faudra attendre encore davantage...