Malgré la couverture maladie universelle (CMU) destinée à permettre un accès aux soins de santé aux ménages les plus pauvres, les français ne sont manifestement toujours pas égaux face à la maladie.
C’est en effet ce que révèle l’enquête de l’Institut de recherche et de documentation (Irdes) publiée le 8 avril dernier.
Cette « Enquête Santé Protection sociale » (ESPS), menée en 2006 auprès de 20.000 personnes, dresse le tableau de l’état de santé, des soins et de la protection sociale de la population française métropolitaine à cette époque, en fonction des caractéristiques sociales.
75% du panel interrogé qualifiait son état de santé de « bon » ou « très bon », 21% le définissait comme « moyen » et seulement 3,6% l’estimait « très mauvais ».
Ces chiffres sont encourageants et rassurants.
Mais l’enquête de l’Irdes fait aussi ressortir de fortes inégalités en terme d’accès aux soins, principalement liées à la classe sociale de chacun.
En effet, 14% des assurées déclaraient avoir du renoncer à des soins, dont 22% de façon définitive.
Les ménages dont les revenus étaient les plus faibles renonçaient régulièrement à se soigner alors que leur état de santé était le plus mauvais. Pour les ménages aux revenus inférieurs à 800 euros, le taux de renoncement, en 2006, atteignait 24% alors qu’il était de 7,4% pour les ménages aux revenus supérieurs à 1.867 euros.
Le renoncement aux soins des ménages les plus modestes était alors principalement justifié par un faible taux de couverture en complémentaire santé. Ne pouvant faire face aux frais liés aux soins : ils choisissaient d’y renoncer.
Un tiers d’entre eux ne disposait pas d’une couverture complémentaire.
Sur l’ensemble de la population française, 7% des assurés avaient déclaré ne pas avoir de couverture complémentaire santé. Les personnes âgées de 20 à 29 ans et de plus de 60 ans représentaient la majorité d’entre eux.
Les soins les plus concernés par le renoncement étaient les soins dentaires (63%), l’ophtalmologie (25%) et la consultation de médecins spécialistes (16%).
Pour visualiser les inégalités qui existaient entre les ménages, pour l’accès à une couverture complémentaire santé, on peut se référer au taux d’effort (part du budget du ménage) qui devait être fourni par chaque catégorie sociale :
Il était de 10% pour les ménages les plus pauvres, contre 3% pour les ménages les plus riches.
De plus, même si l’effort des ménages les plus pauvres était 3 fois plus important que celui des plus riches, les prestations dont ils disposaient grâce à leurs contrats étaient inférieures à celles des plus riches...
La version 2008 de l’enquête vient de commencer. Elle concerne 22.000 personnes et devrait permettre de faire un bilan sur l’impact du chèque santé et de la franchise médicale.
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