L’association de consommateurs UFC-Que choisir a réalisé une enquête sur les conditions dans lesquelles s’effectue la rénovation des ascenseurs imposée par la loi de Robien, votée en juillet 2003.
Cette loi avait été votée suite à de nombreux accidents, dont plusieurs mortels, s’étant produits dans des ascenseurs répartis sur le territoire national.
Le parc d’ascenseurs français était alors le plus vétuste d’Europe. Plus de 60% d’entre eux avaient plus de 20 ans.
En votant cette loi, le gouvernement avait estimé à 3 milliards les coûts de rénovation des ascenseurs.
Fin janvier 2008, Christine Boutin, Ministre du logement avait annoncé un report du délai de mise aux normes de sécurité, afin de faire face au blocus engendré par une fort demande, auprès d’un nombre restreint d’ascensoristes, dans un délai limité.
Pourtant, fin mars 2008, aucun décret n’est encore paru au Journal Officiel pour confirmer ce report et l’UFC-Que choisir annonce un coût total de 6 milliards, soit le double des prévisions du gouvernement.
Pour avancer ce chiffre, l’association de consommateurs a examiné 450 devis de mise en conformité.
Cet examen fait ressortir :
- des abus tarifaires de la part des ascensoristes (4 grands groupes se partagent 91% du marché et profiteraient donc de ce quasi-monopole. Pour une même prestation, les prix varieraient de 28 à 82%).
- des pratiques indélicates de la part de ces mêmes acteurs (des produits de modernisation n’entrant pas dans le cadre stricte de la mise aux normes seraient régulièrement facturés).
- une négligence du rôle de conseil qui devrait être exercé par les syndics (ces derniers touchent une commission allant de 2 à 5% de la valeur des travaux et ne seraient donc pas objectifs).
Pour remédier à cette situation, que conteste la Fédération des ascenseurs, l’UFC-Que choisir suggère :
- le report officiel des délais de rénovation
- l’abandon des intéressements des syndics
- la mise en place de fiches de devis standardisées, afin que les clients puissent distinguer les opérations indispensables à l’homologation de leur ascenseur de celles qui sont optionnelles, ainsi qu’une forte incitation à faire établir un minimum de 3 devis avant de choisir un prestataire.
Affaire à suivre...
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