En juillet 2003, la loi de Robien fixait à juillet 2008 la date limite de sécurisation de tout le parc d’ascenseurs du territoire français.
En effet, notre parc d’ascenseur est le plus vétuste d’Europe.
60% d’entre eux ont plus de 20 ans.
Les ascenseurs sont le théâtre de plus de 2.000 accidents chaque année.
C’est également une moyenne de 1.500 personnes, par an, qui restent bloquées dans un ascenseur.
Malgré toute leur bonne volonté, les ascensoristes ne peuvent répondre à toutes les demandes.
En s’attachant à effectuer les opérations de sécurisation (verrouillage des portes, parachute de cabine, limiteur de vitesse en descente...), ils se montrent moins disponibles pour satisfaire les demandes de réparations courantes.
Un ascenseur qui ne nécessiterait pas une grosse intervention peut alors rester « en panne » pendant une durée indéterminée, faute de personnel qualifié pour intervenir.
Et lorsque la réparation se fait enfin, la facture de l’intervention s’en trouve fortement gonflée.
Selon la confédération des ascensoristes, il faudrait embaucher plus de 1.500 personnes qualifiées pour satisfaire toutes les demandes.
Face à ce blocus, la Ministre du logement n’a eu d’autre option que d’envisager un délai supplémentaire pour les travaux de sécurisation des ascenseurs.
A la fin du mois de janvier, Christine Boutin a donc annoncé un report. Lle délai court donc désormais jusqu’au 31 décembre 2010.
Toutefois, ce report de délai n’aura d’intérêt que si les propriétaires ne renoncent pas à faire effectuer les travaux nécessaires et prennent des dispositions en ce sens dès maintenant.
S’ils attendent à nouveau que l’échéance se rapproche pour agir, les ascensoristes seront à nouveau dépassés par la demande...