Les assureurs auto risquent-ils de voir leur activité ralentir dans les années à venir ?
On peut se le demander, car avec la flambée des cours du pétrole, l’utilisation d’un véhicule automobile entame de plus en plus sérieusement le budget des ménages.
Ceux qui le peuvent réduisent donc l’usage de leur véhicule.
Depuis plusieurs mois, les automobilistes attendaient un geste de l’Etat pour les aider à freiner la cadence à laquelle le carburant grignote leur pouvoir d’achat.
Ce geste, François Fillon, premier ministre, en a fait l’ébauche le 12 juin, en évoquant une « aide directe ».
Mais si ce projet de soutien de l’Etat semble être plutôt bien perçu par les consommateurs, il n’a pas vocation à provoquer l’enthousiasme des assureurs automobile.
Cette aide serait versée directement sur le bulletin de salaire des automobilistes qui n’auraient à leur disposition aucun autre moyen de transport pour se rendre sur leur lieu de travail.
Elle ne concernerait donc que les salariés qui n’ont pas la possibilité de remplacer l’usage de leur véhicule par celui des transports en commun.
Le parc automobile français pourrait donc, si les prix des carburants ne cessent de croître, se réduire progressivement, pour faire place à un développement des transports en commun.
Pour l’heure, il ne s’agit que d’un projet. De nombreux mois devraient encore s’écouler avant qu’un texte législatif ne voit le jour sur ce sujet.
Pendant ce temps, les assureurs automobile peuvent développer de nouvelles formules d’assurance, plus adaptées au contexte actuel et à venir.
A suivre donc...